ARKEMA : RÉSULTATS DU TROISIEME TRIMESTRE 2011

Regulatory News:

• Chiffre d’affaires en hausse de 19% à 1 849 millions d’euros
• EBITDA à 263 millions d’euros, en hausse de 7% par rapport au 3^ème trimestre 2010
• Poursuite de la dynamique de croissance en Asie et dans les polymères de spécialités
• Intégration des résines de revêtements achetées à Total
• Résultat net courant par action de 2,10 € et flux de trésorerie libre¹ positif de 193 m€
• Objectif de l’année confirmé dans un environnement macro-économique plus incertain

Le Conseil d’administration d’Arkema (Paris:AKE), réuni le 8 novembre 2011, a examiné les comptes consolidés d’Arkema pour le 3^ème trimestre 2011. A l’issue de cette réunion, Thierry Le Hénaff, Président-directeur général d’Arkema, a déclaré :

« Au 3^ème trimestre, notre Groupe a réalisé une très belle performance, pleinement en ligne avec nos attentes et qui confirme l’évolution très positive du niveau de résultats de l’entreprise en quelques années.

Cette performance a bénéficié de la dynamique forte de croissance en Asie, région qui représente maintenant 20% de notre chiffre d’affaires, et des nouveaux marchés développés avec nos polymères de performance, notamment dans les solutions au développement durable.

La fin du 3^ème trimestre a été marquée par une prudence accrue de certains clients dans la gestion de leurs stocks, reflétant le contexte macro-économique actuel.

Enfin, nous avons eu le plaisir d’accueillir, en juillet dernier, les 1.750 collaborateurs de Cray Valley, Cook Composite and Polymers et Sartomer dans le cadre de l’acquisition des résines de spécialités de Total. L’arrivée de ces activités nous positionne désormais comme un leader mondial du marché des produits de revêtements. »

Le chiffre d’affaires de 1 849 millions d’euros progresse de 19% par rapport au 3^ème trimestre 2010. L’effet prix de +12,3% traduit les fortes augmentations des prix de vente dans l’ensemble des activités qui permettent de compenser les hausses significatives des matières premières sur une année et la poursuite du repositionnement du portefeuille produits sur des marchés à plus forte valeur ajoutée notamment dans les Produits de Performance. Le retour attendu à une saisonnalité plus traditionnelle après un 3^ème trimestre 2010 atypique et un marché de la construction difficile en Europe pour le PVC se traduisent par des volumes en baisse de 3,7%. L’effet périmètre de +13,2% correspond essentiellement à l’intégration des résines de spécialités de Total depuis le 1^er juillet 2011. Enfin, l’effet conversion de -3,2% reflète essentiellement le renforcement de l’euro par rapport au dollar US.

L’EBITDA augmente de 7% et s’établit à 263 millions d’euros contre 246 millions d’euros au 3^ème trimestre 2010. Par rapport à la base de comparaison élevée de 2010, la progression de l’EBITDA reflète la dynamique de croissance du Groupe avec le démarrage d’unités de production en Chine, de nombreuses innovations dans le domaine des solutions au développement durable et l’acquisition des résines de spécialités de Total. Elle traduit aussi la capacité d’Arkema à pleinement répercuter les hausses des matières premières sur ses prix de vente. Enfin, l’EBITDA inclut un effet négatif de change de -11 millions d’euros.

La marge d'EBITDA s’établit à 14,2%, l’ensemble Chimie Industrielle et Produits de Performance représentant une marge d’EBITDA de 17,5%.

Le résultat d’exploitation courant s’élève à 184 millions d’euros contre 172 millions d’euros au 3^ème trimestre 2010, après déduction d’amortissements pour 79 millions d’euros, en hausse de 5 millions par rapport au 3^ème trimestre 2010 après intégration des résines de spécialités de Total.

Les éléments non récurrents qui représentent -27 millions d’euros (contre +1 million d’euros au 3^ème trimestre 2010) sont principalement liés à l’acquisition des résines de spécialités de Total et en particulier à la revalorisation à valeur de marché des stocks vendus.

Le résultat net courant s’établit à 130 millions d’euros contre 128 millions d’euros au 3^ème trimestre 2010. Il intègre une charge d'impôtsde 37 millions d’euros représentant 20% du résultat d’exploitation courant qui inclut les éléments non-récurrents liés à l’acquisition des résines de Total. Les frais financiers de 15 millions d’euros intègrent, sur ce trimestre, les frais liés à la mise en place d’une nouvelle ligne de crédit et les intérêts de l’emprunt obligataire émis en octobre 2010.

Le résultat net part du groupe s’élève à 109 millions d’euros (130 millions d’euros au 3^ème trimestre 2010).

 (57% du chiffre d’affaires total) : UNE PERFORMANCE TRÈS SOLIDE

Le chiffre d'affaires du pôle Chimie Industrielle s’élève à 1 047 millions d’euros, en hausse de 31% par rapport au 3^ème trimestre 2010. Les résines de spécialités de Total, intégrées dans Arkema depuis le 1^er juillet 2011, apportent une contribution nette de 218 millions d’euros au chiffre d’affaires. Les prix de vente augmentent fortement face à des matières premières en hausse sensible par rapport au 3^ème trimestre 2010. Les volumes reflètent, comme attendu, un retour à une saisonnalité traditionnelle après un été 2010 atypique.

A 172 millions d’euros, l’EBITDA est en hausse de 8% par rapport au 3^ème trimestre 2010. A périmètre constant, il est proche de l’an dernier, reflétant la très bonne tenue de l’ensemble des activités malgré une croissance moins soutenue observée sur certains marchés comme les peintures architecturales et la réfrigération où les clients ont procédé, par prudence, à des ajustements de leurs stocks. La solide performance de la Chimie Industrielle illustre également la contribution des projets d’amélioration réalisés au cours des dernières années.

La marge d’EBITDA s’établit à 16,4% contre 19,9% au 3^ème trimestre 2010 du fait principalement de l’effet dilutif des résines de spécialités de Total et d’une saisonnalité plus marquée que l’an dernier.

 (28% du chiffre d’affaires total) : TRES BELLE QUALITÉ DES RÉSULTATS

Le chiffre d'affaires du pôle Produits de Performance s’élève à 519 millions d’euros, en hausse de 10% par rapport au 3^ème trimestre 2010. L’EBITDA sur le trimestre s’établit au niveau record de 102 millions d’euros, en hausse de 11% par rapport au 3^ème trimestre 2010 qui constituait le précédent plus haut historique. La marge d’EBITDA est de 19,7%, au même niveau que l’an dernier.

Cette excellente performance reflète la très forte dynamique des Polymères Techniques qui bénéficient d’une croissance des volumes, d’un repositionnement du portefeuille produits sur des marchés en croissance et à plus forte valeur ajoutée, notamment en Asie et dans les solutions pour le développement durable et de la contribution de l’unité de production de polymères fluorés Kynar^® démarrée à Changshu (Chine) au 1^er trimestre 2011.

 (15% du chiffre d’affaires total) : A L’ÉQUILIBRE DANS UN ENVIRONNEMENT MARCHÉ DIFFICILE

Le chiffre d'affaires du pôle Produits Vinyliques s’établit à 278 millions d’euro contre 284 millions d’euros au 3^ème trimestre 2010. La cession de l’activité canalisations PVC en France s’est traduite par une baisse du chiffre d’affaires de -11 millions d’euros. Les volumes, en recul par rapport à l’année précédente, pâtissent du marché difficile de la construction en Europe. Les prix sont en hausse, à la fois sur la soude et le PVC. Ils permettent de compenser la hausse du coût des matières premières et de l’énergie mais les marges unitaires du PVC restent faibles. Malgré ce contexte, l’EBITDA du trimestre est à l’équilibre.

Au 4^ème trimestre, les résultats des Vinyliques seront affectés par la grève de la raffinerie de LyondellBasell près de Marseille en France, qui a eu lieu en début de trimestre et par un marché de la construction plus difficile en Europe.

La société Qatar Vinyl Company, dans laquelle Arkema détient une participation de 13% réalise de nouveau une excellente performance qui apporte une contribution de 4,5 millions d’euros au résultat net.

Au 3^ème trimestre, Arkema a dégagé un flux de trésorerie libre² très positif à 193 millions d’euros. Ce flux intègre notamment la baisse du besoin en fonds de roulement³ pour 66 millions d’euros. Hors impact des résines de Total, le besoin en fonds de roulement baisse de 7% par rapport à fin juin malgré la constitution de stocks en prévision des grands arrêts de maintenance prévus au 4^ème trimestre.

Après prise en compte de l’impact du prix d’acquisition des résines de spécialités de Total, le flux net de trésorerie s’élève à -314 millions d’euros.

La dette nette s’établit à 653 millions d’euros à fin septembre 2011. Outre l’impact des acquisitions et cessions, elle intègre le versement d’un dividende d’1 euro par action en juin et des rachats d’actions pour 7 millions d’euros. Le taux d’endettement du Groupe est de 25%.

Au 4^ème trimestre, l’investissement dans une mine de fluor au Canada aura un impact sur la dette nette estimé entre 25m€ et 30m€. La dette nette à fin d’année inclura également les conséquences de l’acquisition de certaines activités de Seppic.

Le 1er juillet 2011, Arkema a finalisé l’acquisition, pour une valeur d’entreprise de 550 millions d’euros, de deux activités de la chimie de spécialités de Total : les résines de revêtement (Cray Valley et Cook Composites and Polymers) et les résines photoréticulables (Sartomer). Sur les 9 premiers mois de l’année, ces activités ont réalisé un chiffre d’affaires de 658 millions d’euros⁴.

Sur la plateforme industrielle de Changshu en Chine, Arkema a poursuivi au cours du trimestre la mise en œuvre de projets de croissance avec, en août, le démarrage réussi de l’unité Coatex d’additifs rhéologiques.

Afin de diversifier ses sources de financement, Arkema a mis en place une nouvelle ligne de crédit syndiquée pour un montant de 700 millions d’euros à échéance juillet 2016. Dans le même temps, la ligne de crédit syndiquée existante, à échéance mars 2013 a été réduite à 300 millions d’euros. Avec également un emprunt obligataire d’un montant de 500 millions d’euros à échéance 2017 et un programme de titrisation de créances de 240 millions d’euros à échéance 2015, Arkema dispose d’une capacité de financement pour un montant global de 1,7 milliards d’euros avec une maturité moyenne supérieure à 4 ans.

Arkema a annoncé plusieurs nouveaux projets sur sa plate-forme de Changshu en Chine :

• l’extension de 30% de la capacité de production de gaz fluorés HFC-125 et la construction d’une unité de mélanges de fluides réfrigérants dont les démarrages sont prévus respectivement fin 2012 et mi-2012.
• la création d’un nouveau centre de recherche et développement en Asie, dont l’ouverture est prévue en 2012. Il permettra de renforcer le développement ou l’adaptation des produits et des solutions apportés par Arkema à ses clients en Chine et en Asie du Sud-est sur les marchés en forte expansion des nouvelles énergies, de la câblerie, de l’électronique, de l’automobile et du sport.

Ces annonces confirment la forte ambition de croissance en Asie du Groupe qui envisage désormais d’y réaliser 25% de son chiffre d’affaires à l’horizon 2015.

Arkema a annoncé le projet d’acquisition, par sa filiale Ceca (BU Spécialités Chimiques), de l’activité alcoxylats de spécialités pour marchés industriels de Seppic. Ce projet qui comprend notamment l’acquisition d’un site industriel de classe mondiale situé en Belgique à Anvers s’inscrit parfaitement dans la stratégie de croissance externe d’Arkema. Il permettrait d’élargir la gamme de Ceca de tensio-actifs de spécialités destinés à des marchés de niche à forte valeur ajoutée comme les enrobés tièdes pour la route, la détergence industrielle ou l’activité pétrole et gaz. Par ailleurs, les alcoxylats constituent un composant essentiel pour la fabrication de certains additifs rhéologiques en forte croissance fabriqués et commercialisés par Coatex, filiale d’Arkema.

En 2010, cette activité a généré un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros.

Le closing de l’opération est attendu avant la fin de l’année.

Le 4^ème trimestre reflétera la saisonnalité traditionnelle de fin d’année, qui avait été moins marquée l’an dernier.

Cette saisonnalité devrait être renforcée par la prudence accrue des clients dans la gestion de leur niveau de stocks de fin d’année compte tenu du contexte macro-économique plus incertain et d’hypothèses de croissance plus basses aux Etats-Unis et en Europe.

Par ailleurs, le 4^ème trimestre sera marqué par plusieurs grands arrêts de maintenance planifiés chez Arkema dans les acryliques, les gaz fluorés et les polymères fluorés.

Dans ce contexte, Arkema est attentif aux évolutions macro-économiques et gère de façon stricte ses activités. Fort de sa dynamique interne de développement et des performances réalisées sur les 9 premiers mois, le Groupe confirme qu’il réalisera en 2011 une année en très forte progression par rapport à 2010 avec un EBITDA qui devrait dépasser le cap symbolique du milliard d’euros.

Les résultats du troisième trimestre 2011 et les perspectives sont détaillés dans la présentation « Résultats du 3^ème trimestre 2011 » disponible sur le site Internet : www.finance.arkema.com.

8 mars 2012 Publication des résultats annuels 2011

Premier chimiste français, acteur majeur de la chimie mondiale, Arkema invente chaque jour la chimie de demain. Une chimie de spécialité, moderne et responsable, tournée vers l'innovation, qui apporte à ses clients des solutions concrètes pour relever les défis du changement climatique, de l'accès à l'eau potable, des énergies du futur, de la préservation des ressources fossiles, et de l’allègement des matériaux. Présent dans plus de 40 pays, avec un effectif de 15 700 personnes, 9 centres de recherche, Arkema réalise un chiffre d’affaires d’environ 5,9 milliards d’euros et occupe des positions de leader sur ses marchés avec des marques internationalement reconnues. The world is our Inspiration.

Les informations publiées dans ce communiqué peuvent comporter des éléments prévisionnels concernant la situation financière, les résultats d’opérations, les activités et la stratégie d’Arkema. Ces prévisions sont fondées sur la vision actuelle et sur des hypothèses de la Direction d’Arkema qui peuvent s’avérer inexactes et sont dépendantes de facteurs de risques tels que l’évolution du coût des matières premières, la variation des taux de change, le rythme de réalisation des programmes de réduction de coûts ou l’évolution des conditions économiques et financières générales. Arkema n’assume aucune responsabilité quant à la mise à jour des prévisions qui serait due à la découverte d’informations nouvelles ou à la survenance d’événements nouveaux ou autres. Des informations supplémentaires relatives aux facteurs pouvant avoir une influence significative sur les résultats financiers d’Arkema sont disponibles dans les documents déposés par Arkema auprès de l’Autorité des marchés financiers.

Les bilans, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie, tableau de variation des capitaux propres et information sectorielle joints au présent communiqué de presse sont extraits des états financiers consolidés au 30 septembre 2011 arrêtés par le Conseil d'Administration d'Arkema SA en date du 8 novembre 2011.

Les données trimestrielles ne sont pas auditées.

L’information par segment ou pôle d’activité est présentée en conformité avec le système de reporting interne d’Arkema utilisé par la Direction.

Les principaux indicateurs de performance utilisés sont les suivants :

• Résultat d’exploitation : il est constitué de l’ensemble des charges et produits des activités poursuivies ne résultant pas du résultat financier, des sociétés mises en équivalence et de l’impôt ;
• Autres charges et produits : il s’agit de charges et produits en nombre limité, bien identifiés, non récurrents et d’un montant particulièrement significatif que le Groupe présente de manière distincte dans son compte de résultat afin de faciliter la compréhension de la performance opérationnelle courante. Ces charges et produits concernent notamment :

• les dépréciations pour perte de valeur des actifs incorporels et corporels,
• les plus ou moins-values de cession, les frais d'acquisition, les badwill et les écarts de valorisation des stocks entre leur juste valeur à la date d’acquisition et leur coût de production.
• certaines charges importantes de restructuration et d’environnement qui seraient de nature à perturber la lisibilité du résultat d’exploitation courant (intégrant les modifications substantielles de régime d’avantages au personnel, et l’effet des contrats déficitaires),
• certaines charges liées à des sinistres d’importance majeure ou à des litiges dont la nature n’est pas directement liée à l’exploitation courante ;

• Résultat d’exploitation courant : il est obtenu par différence entre le résultat d’exploitation et les autres charges et produits définis précédemment ;
• Résultat net courant : il correspond au résultat net part du Groupe corrigé pour leur part Groupe :
  • des autres charges et produits après prise en compte de l’impact fiscal de ces éléments,
  • des charges ou produits d’impôt ayant un caractère exceptionnel et dont le montant est jugé significatif,
  • du résultat net des activités abandonnées ;
• EBITDA : il correspond au résultat d’exploitation courant augmenté des dotations aux amortissements comptabilisées dans le résultat d’exploitation courant ;
• Besoin en fonds de roulement : il s’agit de la différence entre les stocks, les créances clients et comptes rattachés, les autres créances, les créances d’impôt sur les sociétés, les autres actifs financiers courants d’une part, et les dettes fournisseurs et comptes rattachés, les autres créditeurs et dettes diverses, les dettes d’impôt sur les sociétés ainsi que les autres passifs financiers courants d’autre part. Ces éléments sont classés en actifs et passifs courants au bilan consolidé ;
• Capitaux employés : les capitaux employés sont obtenus par l’addition des valeurs comptables (nettes) des immobilisations incorporelles et corporelles, des titres et prêts des sociétés mises en équivalence, des autres titres de participation, des autres actifs non courants (à l’exception des impôts différés actifs) et du besoin en fonds de roulement ;
• Endettement net : il s’agit de la différence entre les emprunts et dettes financières à long terme et à court terme et la trésorerie et équivalents de trésorerie.